Comment prendre confiance en soi ? Il y a quelques années, le simple fait de me poser cette question me donnait toujours l’amère impression d’être le cul entre un D.S de philo de Terminale et une discussion de PMU. Pourtant il a bien fallu que je me la pose, vu que c’est ce que j’enseigne maintenant depuis quatre ans. Et en y réfléchissant, j’ai finalement compris le fond du problème. C’est que tant qu’on n’arrivera pas à dire simplement ce qu’est la confiance en soi, ça restera toujours difficile d’en faire l’expérience.
La confiance en soi, c’est devenir à l’aise avec tout ce qu’on te renvoie comme étant une tare.
En tous cas c’est très bizarre mais les premières choses qui me venaient à l’esprit en pensant à la confiance en soi étaient la négociation de salaire, Nicki Minaj et Phoebe Buffay. Et plus je me penchais sur mes associations d’idées douteuses, plus je me rendais compte qu’elles avaient en fait un sens. C’est qu’assumer de parler d’argent, revendiquer son hypersexualité ou développer une personnalité complètement hors-norme nécessite de s’être largement affranchi des conventions et du regard des autres.
Car la confiance en soi, c’est avoir atteint un niveau de développement personnel où tu deviens à l’aise avec tout ce que le reste du monde te renvoie comme étant une tare. Une paire de pieds qui a tout l’air de s’être fait une petite escapade à Tchernobyl, le vide quantique de ta vie amoureuse ou encore le charisme d’huître que tu te traines depuis les récitations de poésie de grande section. En gros, prendre confiance en soi, c’est être capable de ne plus baser tes critères de valorisation et ton estime de toi sur des éléments extérieurs et sur ce que les gens peuvent penser de toi.
Mais là où ça devient compliqué, c’est que s’affranchir du regard des autres ne suffit pas pour prendre confiance en soi. Car il existe une source de jugement encore plus destructrice que toutes les autres et qui n’est autre que toi-même. Il te suffit de faire le test et de compter combien de fois par jour tu te dis que tu es nul, que tu ne vas pas y arriver, que tu es moche et que tu ne sers à rien. Il est très probable que tu aurais déjà porté plainte ou mis de l’arsenic dans le verre de quiconque t’ayant dit le dixième de ce que tu te dis à toi-même au quotidien.
Prendre confiance en soi nécessite de faire le deuil de toutes les illusions que tu entretiens à ton sujet.
Alors concrètement comment on fait pour prendre confiance en soi si on est son propre bourreau ? La solution est relativement simple : en arrêtant de te donner de quoi t’auto-flageller toute la journée. Et ça, tu y parviendras en faisant le deuil de tes illusions de toute puissance qui consistent à te faire croire que tu n’es que discipline, gloire et beauté. Parce que c’est un fantasme qui te fera te sentir comme une merde à chaque fois que tu ne seras pas à la hauteur de tes attentes herculéennes.
Le seul moyen de prendre durablement confiance en soi est d’accepter complètement ce que tu es, dans tes prouesses comme dans tes faiblesses. C’est accepter que tu ne maîtrises pas tout et que tu peux être vulnérable, incompétent ou imparfait. Et là où la magie opère, c’est qu’à partir du moment où tu deviens à l’aise avec tes faiblesses, tu n’as plus besoin de les cacher et donc tu neutralises leur pouvoir de nuisance.
Par exemple, j’ai longtemps de fait de la danse et de la gym jusqu’à mes 16 ans. Je faisais beaucoup de compétition, des spectacles, des galas et j’étais assez forte. J’ai ensuite arrêté complètement pendant sept ans jusqu’à ce que j’arrive à Paris et que je décide de reprendre des cours. Et là catastrophe, tout allait beaucoup trop vite, j’étais devenue raide comme un piquet, j’étais incapable de lâcher-prise tellement je serrais les fesses pour ne pas faire d’erreurs…. Bref je me sentais ultra-nulle, mon maître de goulag intérieur ne manquait pas une occasion pour me le rappeler et mon niveau de confiance en moi était en arrêt cardiaque sur le dancefloor de Mya Frye.
Tu prendras confiance en toi quand tu arrêteras de t’accrocher comme une vieille moule à ta version fantasmée de toi-même.
Jusqu’à ce que je décide d’arrêter de m’accrocher comme une moule à cette vieille version fantasmée de moi-même de queen des dancefloors et que j’accepte une bonne fois pour toute que j’avais évoluée et que j’étais redevenue débutante. Et le résultat, c’est qu’au lieu de passer mes cours à me dire que je ressemblais plus à Gepetto qu’à Rihanna dans Work, je me suis mise à arrêter de me juger, à ne plus m’énerver, à être trop contente de mes progrès et donc à reprendre confiance en moi.
Ce n’est qu’en arrêtant de vous voiler la face sur ce que vous êtes et en vous acceptant dans votre globalité que vous pourrez réellement prendre confiance en vous. Et pour ceux à qui le contentement fait peur, l’acceptation entière et totale de soi n’est pas synonyme de léthargie ou de stagnation. C’est simplement une étape indispensable pour prendre les mesures nécessaires à l’atteinte de vos objectifs.
On a jamais soigné correctement une maladie en fermant les yeux sur sa cause réelle. Tout comme vous ne pourrez jamais être plus productif et passer moins de temps à procrastiner si vous refusez d’admettre que vous avez une addiction aux réseaux sociaux. Nier la réalité et continuer de vous baser sur des diagnostics personnels erronés est le moyen le plus rapide de répéter des schémas d’échecs et de ne jamais prendre confiance en vous.
Donc prends une grande inspiration, ravale ta fierté et fais un inventaire ultra-lucide des versions fantasmées de toi-même que tu alimentes, accepte la réalité et choisis les points sur lesquels tu souhaites progresser ! Good luck !
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